Nous publiions mardi 16 mars et mercredi 17 mars deux articles sur la situation du Coronavirus en France en précisant notamment les recommandations faites aux ostéopathes et les réponses apportées par le gouvernement aux professions libérales et indépendants. Aujourd’hui, nous vous proposons un point de vue sur la situation de l’épidémie et des conséquences pour les thérapeutes manuels à l’international.
Par Sacha Magnani
La situation du virus dans le monde et en Europe
Alors que Santé publique France signifie le 18 mars que la situation s’aggrave avec plus de 194 000 cas confirmés dans le monde, plus de 74 000 en Europe et près de 10 000 en France, l’Organisation Mondiale de la Santé continue de nous informer sur l’avancée de la situation mondiale à travers des points quotidiens. L’OMS s’attache également à mener une gestion coordonnée de la crise.
Le site The Journal of hospital infection a publié un article sur la résistance / durée de vie du virus en fonction des différents types de surfaces sur lequel il se dépose. Il est montré que la durée de vie du virus dépend de facteurs multiples tels que le type de surface ou encore la température. Ainsi, le virus humain pourrait résister en moyenne 9 jours sur une surface inerte si aucune désinfection n’est faite. Toujours selon l’étude, une température supérieure à 30°C semblerait réduire la durée de résistance.
Les recommandations faites aux thérapeutes manuels à travers le monde
En Belgique, le pays est entré dans une période de confinement, décidée par le gouvernement fédéral. La RTBF a publié ce lundi 16 mars un article dédié aux inquiétudes des thérapeutes manuels et des professions de santé indépendantes quant à leur pratique en cette situation de crise sanitaire. Du côté des organisations représentatives, celles-ci appellent pour la plupart les thérapeutes manuels à fermer leur cabinet et tentent de tenir informer les praticiens de l’évolution de la situation, à l’image d’Ostéopathie.be, Union des kinésithérapeutes en Belgique (UKB), ou encore d’AXXON.
L’UKB publie aussi deux article ayant pour but d’aider les kinésithérapeutes dans les démarches à effectuer face à leur baisse d’activité et donc de revenus. Ainsi, comme l’expliquent les articles, les kinésithérapeutes peuvent bénéficier de droits passerelles sous conditions en cas de cessation d’activité. De plus, les praticiens fermant leur cabinet mais continuant à assurer des soins « urgents et indispensables » pourront quant à eux bénéficier d’un revenu de remplacement.
Au Royaume-Uni, ou la profession est plus réglementée que dans d’autres pays, le General Osteopathic Council a mis à disposition une page spécifique dédiée aux recommandations et réglementation concernant la pratique ostéopathique outre-manche.
Outre-Atlantique, Ostéopathie Québec, à travers la voie de son président Bertrand Courtecuisse, appelle à la responsabilisation générale des ostéopathes à travers un arrêt des pratiques. Bertrand Courtecuisse se veut conscient des conséquences économiques négatives de ce virus pour les professionnels. Appelant à l’unité de la profession, l’association s’engage à tenir informer les professionnels de toute mesure prise afin d’aider les praticiens dans l’ouverture de leurs droits. L’association, selon la voie de son président, s’engage à tout mettre en œuvre pour que les ostéopathes « bénéficient de compensations financières gouvernementales ».
Pour conclure
A l’instar de la France, les recommandations faites aux praticiens des thérapies manuelles est d’arrêter leur pratique afin de mettre en œuvre la distanciation sociale dans un souci de santé publique. De plus, il peut être vue que la problématique économique et financière due à la baisse d’activité, n’est pas propre à un pays mais est bien une réflexion globale. Qu’en sera-t-il réellement à la fin de cette crise épidémique dont la durée est difficile à estimer ? Les différents statuts de reconnaissance socio-professionnelle de l’ostéopathie et des thérapies manuelles dans ces différents pays auront-ils une influence sur l’aide que l’état apportera aux thérapeutes ? Rappelons qu’en France, l’ostéopathie n’est pas reconnue comme une profession de santé à part entière mais c’est un titre professionnel partagé par plusieurs professions. Affaire à suivre…