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RETROSPECTIVE #3 – Autisme quand l’ostéopathe prend la main

En France, on compte 650 000 personnes atteintes de troubles autistiques dont 100 000 sont des jeunes de moins de 20 ans. Le syndrome est fréquent : il touche 1 enfant sur 100 à la naissance. Les symptômes et degré de sévérité sont très variés*. Que peut faire l’ostéopathie pour aider ces personnes ?

Une enquête réalisée par Virgina Montel & Reza Redjem-Chibane

Nous allons nous intéresser dans ce dossier à ce trouble qui fut classé, à tort et jusqu’à récemment, dans la catégorie des maladies psychiatriques. Nous avons rencontré des ostéopathes et autres accompagnants d’enfants et adultes avec autisme dont la pratique ou les recherches ont permis d’améliorer la qualité de vie et le bien-être de ces patients. Mais d’abord, il convient de rappeler et préciser ce qu’est l’autisme

Selon la classification internationale des maladies de l’OMS l’autisme est un trouble envahissant du développement qui affecte les fonctions cérébrales. Il n’est plus considéré comme une maladie psychologique ni psychiatrique et se caractérise par un isolement, un trouble de communication, une perturbation des interactions sociales et des troubles du comportement. Les manifestations de l’autisme varient d’un enfant à l’autre. Chez un même enfant, elles varient dans le temps.

Aujourd’hui, on parle plus de troubles du spectre de l’autisme qui regroupe : le syndrome d’Asperger de l’X fragile, le syndrome de Landrau-Kleffner, le syndrome de Rett, le trouble désintégratif de l’enfance et les troubles envahissants du développement non spécifiés.

UNE MALADIE DIFFICILE À DIAGNOSTIQUER

Il arrive que des enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme (enfants avec TSA) ne manifestent aucun symptôme caractéristique décelable. Certains enfants peuvent avoir un développement moteur normal alors que d’autres ont un retard. Les symptômes varient d’un enfant à un autre. Les enfants qu’on évalue précocement peuvent bénéficier d’un accompagnement anticipé ce qui diminue les effets secondaires. Cela permet également d’expliquer aux parents les comportements inhabituels de leurs enfants et de les accompagner.

Claudine Amiel Tison, professeure émérite de pédiatrie à la faculté Cochin-Port-Royal et  ancienne directrice de recherche à l’Inserm proposait un examen neurologique fiable et ne nécessitant pas d’appareillage spécialisé. Il permet le dépistage des troubles précoces du neurodéveloppement. Mais la spécificité des troubles autistiques se caractérise par des signes qui n’apparaissent pas précocement. On peut néanmoins intervenir en amont sur les problèmes moteurs ou proprioceptifs avant même que les parents ne détectent des troubles relationnels chez l’enfant.

L’ÉVOLUTION DU DIAGNOSTIC ET DE LA PRISE EN CHARGE

La 1re description de l’autisme a été faite en 1943 par Léo Kanner, psychiatre américain d’origine autrichienne. Pendant de nombreuses années, l’autisme était classifié comme une pathologie psychologique et non physiologique. Cette nouvelle description décrite précédemment est jeune de dix ans. En effet, quand on regarde un enfant atteint de TSA, on ne voit physiquement rien. Chose intrigante, il y a de plus en plus d’enfants diagnostiqués pour un TSA. L’amélioration du protocole de diagnostic n’est pas la seule raison pour expliquer cette augmentation. La question de l’influence environnementale, inflammatoire ou génétique a été posée nous explique Iona Bramati Castellarin, ostéopathe DO. Les nouvelles recommandations de la HAS (Haute autorité de Santé) de 2013 dans le cadre du « plan autisme » ont également modifié la prise en charge, rajoute Evelyne Soyez ostéopathe DO. La HAS et l’ANESM (Agence Nationale d’Evaluation et de la qualité des Etablissements et Services sociaux et Médico-sociaux) prônent une approche multidisciplinaire en s’inspirant des méthodes réussies à l’étranger. Ce plan autisme prévoit également un réseau de repérage et d’alerte précoce en partenariat avec les professionnels de la petite enfance : puéricultrices, assistantes maternelles, instituteurs, infirmières, médecins généralistes, pédiatres et psychiatres. Et pourquoi pas l’ostéopathie…

CONCRÈTEMENT, COMMENT L’OSTÉOPATHIE PEUT-ELLE PROPOSER UNE PRISE EN CHARGE ?

Sur la question de la prise en charge, le témoignage de Louise Antunes, ostéopathe DO, apporte une réponse complète. A travers son expérience elle nous montre comment utiliser des connaissances spécifiques à l’autisme permet d’adapter sa consultation ostéopathique. Que ce soit pendant la consultation ou avant, lors de l’écoute des parents.

Elle nous livre surtout le témoignage d’une ostéopathe dont l’engagement et le professionnalisme révèlent une ostéopathie généreuse et humaniste. Les qualités de la meilleure des prises en charge…

* selon un dossier réalisé par l’institut pasteur Comprendre l’autisme daté du 26 octobre 2016

Un reportage complet à retrouver dans Ostéomag #33

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