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Une carte interactive des données démographiques à disposition des ostéopathes

Le Registre des Ostéopathes de France (ROF) vient de mettre à jour les données démographiques des professionnels de l’ostéopathie sous forme d’une carte interactive en accès libre. Pourquoi ces données sont elles importantes ? Christophe Couturaud, président du R.O.F revient sur la question dans nos colonnes. 

Par Sami Bouzid

1 550 ostéopathes à Paris, 1 369 dans les Bouches du Rhône ou encore 81 en Martinique. La carte interactive et sa mise a jour* permet de tirer de nombreux enseignements pour l’ensemble de la profession et particulièrement pour les nouveaux arrivants dans le métier. Savoir ou s’installer ou « la possibilité de connaitre votre situation par rapport au “praticien-type” » vante le R.O.F sur son site internet. 

Capture d’écran de la carte du R.O.F

L’enjeu démographique est important, notamment dans une profession ou le nombre de praticiens ne cesse de croitre. Pour Christophe Couturaud cette question est même au cœur du débat qui doit animer la profession :

Pourquoi ces données sont elles importantes pour les ostéopathes de France ?

D’abord connaître l’évolution de la démographie est une source d’information pour les nouveaux arrivants dans le métier. Elle permet aux jeunes ostéopathes de mieux cibler l’endroit ou ils vont s’installer. Ensuite, elle permet aussi de tirer des enseignements sur la profession et notamment la croissance exponentielle du nombre d’ostéopathes en France. Chaque année, il y a entre 2 000 et 2 500 nouveaux ostéopathes qui entrent dans la profession. Cette carte permet de le constater en mettant le doigt sur le nombre croissant de praticiens. D’ailleurs la France est le pays qui compte le plus d’ostéopathes au monde rapporté au nombre d’habitants. 

Qu’est ce qui explique ce phénomène selon vous ? 

La popularité de l’ostéopathie et d’autres facteurs, comme les mutuelles et les écoles. 

C’est à dire ? 

C’est un bon produit d’appel pour les mutuelles qui savent que la pratique est en vogue. Il en est de même pour les écoles. Je pense qu’il y a trop d’étudiants. Certaines écoles ne se gênent pas pour promettre des salaires oscillants entre 30 000 et 35 000 euros par an pour un ostéopathe, or la réalité est différente. De plus, dans bon nombre d’entre elles, les contrôles en terme de formation sont bien insuffisants. 

Quels sont les risques alors selon vous ? 

Et bien le risque est pour le patient. A démographie croissante, les catastrophes sont croissantes. Au R.O.F, on comptabilise les accidents et il y en a de plus en plus. Nous ne voulons pas voir la profession entrer dans une logique de rentabilité, pour cela il semble nécessaire de la réglementer.

Que proposez vous en ce sens ? 

Aujourd’hui nous sommes tributaires du ministère de la Santé mais nous somme considérés comme une activité. Il faut créer une structure ordinale pour pouvoir mieux contrôler la profession. Le mot fait peur mais se soumettre à un Ordre ne signifie pas que nous allons changer nos pratiques. Prenez l’exemple d’un médecin. Son métier est régi par un Ordre, pourtant il peut librement choisir avec quel type de tensiomètre il va mesurer la tension du patient. 

Est-ce l’un des objectifs du R.O.F de voir naitre cet Ordre ? 

L’objectif du R.O.F, depuis sa création en 1981, est de structurer la profession. Nous souhaitons pouvoir atteindre cet objectif pour les patients et également pour défendre au mieux notre profession face aux autres Ordres entre autres. 

Retrouvez la carte en cliquant ici. 

*La carte interactive du R.O.F est mise a jour tous les trois mois grâce aux données fournies par la La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé.

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