Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Confinement 2.0 : on prend les mêmes et on recommence ?

Pour la deuxième fois cette année, les français se retrouvent confinés. À l’instar de nombreux professionnels, les annonces faites par le gouvernement impactent une nouvelle fois les ostéopathes et thérapeutes manuels dans leur pratique. Quelles différences avec le premier confinement ?

Par Sacha Magnani

C’était une mesure que tout le monde souhaitait éviter, mais c’est officiel depuis l’allocution du Président de la République Emmanuel Macron le 28 octobre dernier : les français se retrouvent depuis le 30 octobre une nouvelle fois confinés. Cette période de quatre semaines minimum a pour but d’endiguer la deuxième vague de l’épidémie de COVID-19. Comme lors du premier confinement, et du couvre-feu instauré en octobre, le détail des mesures ont été quant à elle annoncées par le premier ministre le jeudi 29 octobre. La rédaction d’Ostéomag vous propose un tour d’horizon des mesures prises et des différences par rapport au premier confinement. 

Des mesures de confinement strictes…

À l’instar du premier confinement, le gouvernement a dévoilé  les mesures et modalités de ce nouveau confinement sur les différents aspects de la vie courante. Malgré des mesures jugées “plus souples” que lors du premier confinement, les mesures annoncées restent dans la lignée du premier confinement. En voici les grandes lignes : 

  • limitation des déplacements au minimum requis (travail, achats de première nécessité, activité physique limitée dans le temps et dans l’espace, déplacements médicaux, etc.)
  • obligation de se déplacer avec une attestation, 
  • fermeture administrative des commerces et des lieux publics (bars, restaurants, musées, lieux culturels, etc.) et des commerces considérés comme “non-essentiels”
  • recommandation du télétravail quand cela est possible,
  • interdiction de déplacement entre régions,
  • ouverture des écoles, collèges et lycées

… Complétées par des mesures économiques et sociales

En complément de ces mesures, et dans le but de limiter les conséquences économiques et sociales de cette crise sanitaire, le gouvernement a décidé de prolonger les mesures d’urgences d’aides aux entreprises. Le 30 octobre, le ministre de l’économie Bruno Le Maire présentait donc les modalités actualisées des mesures d’urgences pour les entreprises.

Parmis les mesures annoncées par le gouvernement, il est à noter le maintien du Fond de solidarité pour les TPE, PME, artisans et indépendants,le maintien de l’exonération et/ou du report des cotisations sociales ou encore l’amplification des prêts garantis par l’Etat.

Afin d’accompagner les entreprises dans leur démarches, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance a mis en ligne des pages dédiées avec tous les détails sur les mesures d’urgence prises, ainsi que les différents plans de soutien sectoriel.

Les thérapeutes manuels dans l’incertitude…

À l’instar du premier confinement, malgré les annonces faites, les thérapeutes manuels se retrouvent dans une incertitude quant à la possibilité de pratiquer. Comme le montrent le Syndicat Français Des Ostéopathe (SFDO) et Ostéopathes de France, le décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020  semble autoriser les professions libérales à ouvrir leur cabinet. Toutefois, le SFDO souligne aussi que ce point et son interprétation font débat, et ce au sein même de l’administration. 

Ainsi, liberté semble être donnée au praticien de choisir à continuer à pratiquer par des consultations physiques ou par téléconsultation.

Et des organisations représentatives appelant à la prudence

Bien que les cabinets n’ont légalement pas obligation de fermer, l’ensemble des représentations professionnelles font, pour ce second confinement, preuve d’une certaine prudence afin d’éviter toute confusion auprès de leurs membres.

Du côté des ostéopathes, tant l’Association Française d’Ostéopathie (AFO), que le SFDO ou qu’Ostéopathes de France n’adoptent plus une position unique et ferme quant à la fermeture ou non des cabinets. Comme évoqué, tous soulignent aujourd’hui  la possibilité des praticiens à ouvrir leur cabinet et à pratiquer. Ces organisations appellent à respecter des protocoles sanitaires strictes. Des protocoles sanitaires ont ainsi été proposés par les organisations à leurs membres afin de les accompagner dans la démarche à suivre tant dans l’accueil des patients que dans la manière d’effectuer les soins (AFO, Ostéopathes de France, SFDO).

En ce qui concerne les masseur-kinésithérapeutes, dans un communiqué cosigné avec d’autres ordres de professions de santé, l’Ordre des masseur-kinésithérapeutes tirent les enseignements du premier confinement pendant lequel il a été constaté que : “les patients ne consultaient pratiquement plus leurs praticiens pour les autres motifs de recours aux soins”. Ainsi, le communiqué déclare que : “ les Ordres des professions de santé se mobilisent collectivement pour garantir la continuité des soins et incitent fortement l’ensemble des patients à continuer de consulter leurs praticiens, y compris de ville, notamment dans le cadre du suivi de leurs pathologies et de leurs traitements”, ceci avec pour objectif [d’]éviter les retards de diagnostic et de prise en charge”.

Du côté du Syndicat National des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (SNMKR) et de la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR), chacune des organisations déclare répondre favorablement au maintien de l’ouverture des cabinets de masseurs-kinésithérapeutes, dans la lignée des annonces faites par le gouvernement et l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Ceci afin que leurs membres participent à leur hauteur à la continuité des soins auprès de leurs patientèles. Mais tout comme les organisations représentatives d’ostéopathes, l’appel à la prudence est de mise à travers la mise en place de protocoles de soins strictes, mais aussi en favorisant le télésoin quand cela est possible.

Que retenir de cet article ?

Tout d’abord, contrairement au confinement de mars dernier, la doctrine des pouvoirs publics et des organisations représentatives n’est plus d’inciter à la fermeture pure et simple des cabinets et à l’arrêt des pratiques thérapeutiques. Bien que la prudence soit de mise et que la liberté soit laissée à chacun des praticiens de faire son choix en conscience, il est donc possible pour les praticiens de recevoir leurs patients et d’exercer leur métier.

Afin d’accompagner au mieux les professionnels de santé, les organisations représentatives se sont attelées à proposer à leurs membres des protocoles sanitaires élaborés pour leurs consultations. Que ce soit pour l’accueil des patients dans les cabinets comme  pour la pratique des soins eux-mêmes.

Enfin, les pouvoirs publics ont annoncés le maintien des mesures économiques d’urgences et des aides sectorielles mises en place lors du premier confinement, à l’image du maintien du Fonds de solidarité permettant des aides nationales et régionales pour les TPE, PME, artisans et indépendants en cas de perte de chiffre d’affaires et/ou de cessation d’activité temporaire.

Partager cet article

Ecrire un commentaire

Nous utilisons les cookies afin de fournir les services et fonctionnalités proposés sur notre site et afin d’améliorer l’expérience de nos utilisateurs.
Les cookies sont des données qui sont téléchargés ou stockés sur votre ordinateur ou sur tout autre appareil.
En cliquant sur ”J’accepte”, vous acceptez l’utilisation des cookies.