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Appui au sol et morphologie du pied

L’inter-relation structure-fonction est un des principes en ostéopathie. Ainsi comment la morphologie du pied influence la pression du pied au sol ? C’est ce qu’une équipe à chercher à étudier.

L’étude en quelques mots

L’équipe s’est intéressée à la relation entre la distribution de la pression plantaire et la raideur, l’épaisseur, la surface de croisement du fascia plantaire, de l’abducteur de l’hallux, du fléchisseur de l’hallux, et du court fléchisseur des orteils.

Les mesures reposent sur l’emploi d’une plateforme de stabilométrie Matscan. Une plateforme qui a fait l’objet de recherche et dont la reproductibilité est bonne (ICC=0,84 à 0,92) et la marge d’erreur minime (entre 1,27 et 2,35 mm).

Mais alors c’est vraiment lié ou non ?

Si on se penche sur les résultats, la surface de contact au sol a une corrélation moyenne avec l’épaisseur et la surface de croisement des différentes structures myofasciales. C’est plus mitigé pour la force maximum au niveau du talon par rapport à ces deux derniers paramètres structurels. Il n’y a en revanche aucune relation entre les paramètres fonctionnels comme la vitesse de propagation des ondes dans le tissu et les paramètres structurels.

Il y a en revanche une corrélation légère à moyenne entre la masse corporel, l’IMC et les paramètres structurels et fonctionnels.

Mais… ça change quoi ?

Les auteurs concluent au fait que des contraintes mécaniques anormales, la surface de contact et une masse corporelle élevée entrainerait une hypertrophie du fascia plantaire et des muscles du pied.
En fait, la raideur des structures du pied n’a pas d’influence sur la répartition des pressions. En revanche l’épaisseur des structures semblent bien lié à des forces plus importantes au niveau de l’appui et logiquement d’autant plus si la masse corporelle est élevée. Pour autant, il est difficile de dire si ces adaptations sont physiologiques ou pathologiques. De même cette corrélation ne permet de pointer les liens de causalité. Enfin, il s’agit d’étude en position debout statique. Or, un patient ne passe pas sa vie debout de manière statique, il marche et coure aussi. Comme les auteurs le soulignent, il serait intéressant d’étudier ces adaptations dans un autres contexte plus dynamique.

Sources :

Brenton-Rule A, et coll, Reliability of the TekScan MatScan system for the measurement of postural stability in older people with rheumatoid arthritis, Journal of foot and ankle research, 2012, 5:21.


Tas S, Cetin A, An Investigation of the relationship between plantar pressure distribution and the morphologic and mechanic properties of the intrinsic foot muscles and plantar fascia, Gait & posture, 2019, 72: 217-221.

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