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Symposium international d’ostéopathie et transdisciplinarité : Du crâne au sacrum, paléontologie et ostéopathie réunies

Pour certains paléontologues, encore rares à s’intéresser à la base du crâne, l’origine de l’activité de flexion de la SSO humaine (synchodrose sphéno-occipitale) résulte d’un mécanisme évolutif interne de certaines espèces de prosimiens jusqu’à l’Homme actuel, qui s’étale sur 40 millions d’années. Autour du thème « Ostéopathie et transdisciplinarité », le symposium international d’ostéopathie a ainsi permis de mieux appréhender les convergences possibles entre paléontologues, orthopédistes dento-maxillo-faciaux, posturologues et ostéopathes.

Un reportage réalisé par Philippe Petit* et Reza Redjem-Chibane

Ce symposium a été organisé les 24 et 26 mai dernier au sein de l’ESO (école supérieure d’ostéopathie), par Djillali Hadjouis, paléontologue et paléo-anthropologue au Laboratoire d’archéologie du Val-de-Marne, et Laurent Stubbe, ostéopathe DO et directeur de recherche à l’ESO. Après vous avoir présenté les résultats des recherches de la paléo-anthropologue July Bouhallier qui permettent de mieux comprendre les difficultés de l’accouchement humain (voir L’ostéopathe magazine n° 9), nous vous proposons ici un second reportage pour faire le lien entre l’ostéopathie et la paléontologie. Un compte-rendu complété par un reportage en pages 37 et 38 reprenant les témoignages d’Yves Coppens et de Jean-Louis Heim.

Pour Yves Coppens, professeur honoraire du Collège de France et du Muséum national d’histoire naturelle de Paris qui a présidé ce symposium, paléontologues et ostéopathes travaillent sur le même « matériel » : le squelette et le résultat de ses évolutions. Les ostéopathes agissent sur ce résultat, le temps d’un traitement. Ils révèlent alors aux paléontologues des liens intimes entre les tissus vivants auxquels ils n’ont pas accès et dont ils n’avaient pas connaissance pour comprendre ces transformations qui ont lieu depuis 40 millions d’années.

symposium ostéopathie paléontologie
L’embryologie : une clé de compréhension de l’évolution humaine

Pour Anne Dambricourt-Malassé, paléo-anthropologue de l’unité mixte de recherche CNRS-Muséum national d’histoire naturelle à l’Institut de paléontologie humaine de Paris, « les clés de compréhension de l’acquisition de la verticalité axiale permanente sont embryologiques. Tout le squelette concerné par la chorde dorsale entre en jeu dans l’acquisition de cette verticalité, des vertèbres jusqu’à l’os basi-occipital et l’os basi-sphénoide ». C’est en 1987, à partir de l’étude des mandibules fossiles et actuelles des collections du Muséum et de l’Institut de paléontologie humaine, que la chercheuse est parvenue à l’origine du phénomène de flexion de la base. Elle observe ainsi une cohérence biodynamique entre la position des ATM (articulation temporo-mandibulaire), l’angle de flexion du sphénoïde et la forme des arcades alvéolo-dentaires. Elle a nommé cette relation dynamique de la base et de la face « contraction cranio-faciale » et montré son étroite relation avec l’enroulement du tube neural au terme de la période embryonnaire. Ensuite, la voûte, os membraneux par nature, prend le relais et se développe très vite. Chez l’Homme, 90 % du volume du crâne est acquis au cours des trois premières années de vie. La face, os membraneux appendu sous le crâne, se développe quant à lui jusqu’à l’âge de 18 ans. L’articulation sphéno-basilaire fait la jonction entre ces deux régions crâniennes aux vitesses de croissance différentes.

L’os sphénoïde : témoin du redressement de l’Homme

D’autre part, en remontant aux travaux sur le chondrocrâne réalisés à la fin du XIXe siècle, Anne Dambricourt-Malassé a pu constater que les descriptions montraient déjà le rôle du sphénoïde dans la coordination de la position des os de la base et de la face. Puis, au cours du XXe siècle, des anatomistes ont montré que la base cartilagineuse apparaît en premier au cours de l’embryogenèse qui suit une polarité axiale antéro-postérieure.

Chez l’embryon de tous les mammifères, y compris l’Homme, la base formée du basioccipital et du sphénoïde (planum basale) est plane. Elle a commencé à se plier vers 40 millions d’années en donnant le premier squelette semi-érigé, celui du singe qui se distingue ainsi des autres mammifères. Ainsi, constate Anne Dambricourt-Malassé, « chez l’Homme, lors de la neurulation, la rotation en spirale de la plaque neurale qui s’élève en avant de la chorde puis au-dessus, provoque la rotation du sphénoïde. C’est donc la durée et la complexité croissante de la neurulation, obéissant à des lois visco-élastiques, qui est à l’origine de l’apparition du squelette semiérigé des singes ».

Cette rotation embryonnaire est commune à tous les petits singes actuels ainsi qu’à leurs ancêtres qu’ils ont en commun avec l’Homo sapiens. Sa durée a augmenté par paliers, séparés par des millions d’années, se traduisant par une verticalisation de plus en plus prononcée et rapide selon une courbe exponentielle.

C’est pourquoi, chez nous, le processus de rotation embryonnaire est le plus prononcé. La rotation occipitale constatée par les paléontologues est concomitante du développement du cervelet qui intervient dans le contrôle de l’équilibre postural. L’angle que forme l’os sphénoïde avec la pente sphéno-basilaire est donc directement lié aux tensions embryonnaires du tube neural et à ses propriétés visco-élastiques. Par ailleurs, l’unité anatomique céphalo-caudale de l’embryon est guidée par les gènes du développement, les gènes Hox. Pour la paléoanthropologue, « c’est l’évolution continue et irréversible de la régulation de ces gènes qui expliquerait le seuil de la bipédie permanente puis son évolution rapide à l’origine de notre anatomie axiale verticalisée. Il n’y aurait alors pas de raisons pour que ce processus interne ne se reproduise plus depuis notre espèce ». C’est la raison pour laquelle, « avec mon collègue Djillali Hadjouis ou d’autres orthodontistes, nous restons attentifs aux observations des ostéopathes qui traitent les enfants depuis une génération au moins » ajoute Anne Dambricourt-Malassé.

symposium ostéopathie paléontologieÉvolution du crâne : trois grandes orientations

Pour résumer cette thèse, le déploiement de la base du crâne au cours de la vie embryonnaire (ontogenèse) et au cours de l’Évolution (phylogenèse) se caractérise par trois grandes orientations :

• les corrélations angulaires entre la base et la face (mises en évidence par un protocole de mesures radiologiques original appliqué à des crânes secs),
• le squelette cartilagineux de la base suit le développement de l’encéphale depuis la période embryonnaire,
• les mécanismes de transformation de la base du crâne ont continué d’évoluer depuis 40 millions d’années jusqu’à l’Homme moderne actuel. La sélection naturelle a éliminé les grandes malformations congénitales mais il reste encore à mieux connaître l’évolution de la régulation des gènes Hox.

Aujourd’hui, les relations entre les origines embryonnaires du redressement et les conditions de vie environnementales ont été précisées. Elles permettent d’élargir le débat avec le professeur Yves Coppens pour qui cette transformation serait due à l’extension de la savane africaine suite à un changement climatique. Les scientifiques s’accordent pour considérer que le succès de transformations internes aussi importantes ont dû dépendre des conditions de vie des espèces en mutation et de leur comportement. Le débat porte donc sur l’existence d’un mécanisme évolutif interne sans lequel le redressement axial n’aurait pas été possible.

Vers une compréhension paléontologique du geste ostéopathique

Nous venons de voir que la construction crânienne était à la fois phylogénique et ontogénique. La pertinence des gestes ostéopathiques est justement fondée sur l’utilisation de cette dynamique de croissance crânienne. Une croissance différentielle qui permet aux mains des ostéopathes de percevoir des différences de sensation entre deux régions crâniennes. La voûte crânienne, avec une croissance rapide, et la face, avec une croissance plus lente, présentent alors un gradient de mobilité spécifique pendant la construction du crâne. Ces mécanismes de construction du crâne, observés par les paléontologues sur des crânes fossiles, sont perçus tactilement sur des crânes vivants par les ostéopathes.

Réciproquement, ajoute Anne Dambricourt-Malassé, « Le geste ostéopathique révèle aux paléontologues, une organisation systémique depuis la partie interne du squelette axial, qui n’est pas isolée de la partie externe. C’est cette unité qui n’est pas connue en paléontologie et qui maintient la discipline dans une vision morcelée du corps et externaliste (contrainte mécaniquement depuis l’extérieur seulement) ».

Le paradoxe des sutures crâniennes : plasticité et solidité

Un autre exemple d’échange transdisciplinaire a été présenté. Il concerne les fontanelles du bébé. Elles sont soudées entre elles à trois ans. Néanmoins, selon Philippe Lefèvre, professeur l’anatomie à la Faculté de médecine de Bruxelles, « la plasticité du crâne reste présente jusqu’à l’âge de 50 ans au niveau des sutures crâniennes ». La fermeture de la suture sagittale est à la fois un processus endocrânien, à partir de la dure-mère, et exocrânien, par apposition d’os. Ce processus se déroule jusqu’à l’âge de 25/30 ans mais la fermeture de la suture temporo-zygomatique se fait à 50 ans, voire plus. Cette activité ostéogénique (constitution et développement du tissu osseux) se fait au niveau des berges des sutures. Elle est induite et stabilisée par des signaux dure-mériens. Ces signaux sont des hormones de croissance, des hormones thyroïdiennes. De plus, ce processus de rapprochement et d’ossification des sutures est favorisé par l’activité musculaire à ce niveau (muscles temporaux, ptérygoïdiens, etc.).

Les sutures sont beaucoup plus solides que la voûte crânienne constituée d’os membraneux. Cette organisation, ainsi que la présence de collagène au niveau des sutures, confère au crâne des capacités d’absorption des chocs. Chose curieuse chez les vrais jumeaux, les sutures crâniennes ne sont pas identiques mais spécifiques.

symposium ostéopathie paléontologieLa mandibule, un os mixte appartenant à la base du crâne et à la face

La relation d’équilibre entre la base du crâne et l’occlusion dentaire chez l’Homme moderne remonte à 95 000 ans au moins. Le docteur Zaheira Benhabib, spécialiste en orthopédie dento faciale et auteur du livre Classes III squelettiques, réflexions pratiques, a donc présenté au cours du symposium les dysharmonies occlusales qui reflètent les dysfonctions de cette charnière sphéno-basilaire : les classes III squelettiques. Fait étonnant pour une déformation squelettique, elle a pu constater dans sa pratique clinique la transmission héréditaire des classes III sur trois générations. Les enfants porteurs d’une classe III squelettique présentent une insuffisance de frontalisation des piliers antérieurs du maxillaire, visible au niveau de la face par un effacement des joues et par un profil concave. Ils présentent également une dysharmonie occlusale dans le sens d’une rétromaxilie et/ou promandibulie et un déséquilibre de la dynamique crânienne en flexion importante, exceptionnellement en extension.

Par ailleurs, précise la praticienne, « lors de naissance de jumeaux et lorsqu’il y a des déformations crâniennes, l’un des deux nouveau-nés a souvent subi la pression de l’autre et naît avec un crâne aplati. Cette plagiocéphalie postérieure ou unilatérale peut être à l’origine d’une dysharmonie occlusale ou aggraver une classe III en cours. D’où la nécessité d’une prise en charge précoce par l’ostéopathe et d’un couchage alterné gauche et droit ».

Ainsi, les liens entre la flexion de la base du crâne et la face mettent en évidence une composante biodynamique dans la construction crânio-faciale. C’est pourquoi, les troubles de la
croissance faciale intéressent alors les orthopédistes dento-faciaux et les ostéopathes dans leur pratique quotidienne.

L’ostéopathe fait-il bouger les os du crâne ?

En intégrant les découvertes des paléontologues sur l’évolution de la formation de la base du crâne, l’ostéopathe trouve des explications scientifiques à son geste. Dans sa dimension transdisciplinaire, ce symposium a ainsi permis de mettre en évidence les convergences entre les professions qui s’intéressent à l’organisation de la base du crâne. Les éléments issus des mécanismes évolutifs et embryologiques constituent un dénominateur commun entre les professionnels de santé confrontés aux dysfonctions et dysmorphoses de l’articulation sphéno-basilaire.

Le geste ostéopathique sollicite les relations entre la forme de la mâchoire, le placement des dents et la base du crâne caractérisées par l’articulation centrale du crâne : l’articulation phénobasilaire. L’ostéopathe ne fait plus « bouger les os du crâne », terminologie non compatible avec l’observation clinique médicale. L’ostéopathe utilise une plasticité crânienne liée à une architectonie du crâne, notamment au niveau des sutures. Le positionnement de la mâchoire et des dents, la flexion de la base du crâne, l’acquisition de la verticalité sont autant d’éléments d’une dynamique posturale qui intéressent les ostéopathes.

Ainsi, les gestes ostéopathiques ne « corrigeront » pas les os du crâne en les faisant bouger mais ils solliciteront une dynamique inhérente à des mécanismes de construction du crâne. Si le discours paléontologique est admis par les ostéopathes…

[su_tabs vertical= »yes »]

[su_tab title= »La petite histoire de la grande évolution racontée par Yves Coppens ou L’histoire de la bipédie en deux mots »]Yves Coppens, paléontologiste et paléoanthropologue français, professeur honoraire au Collège de France

Il y a 4 milliards d’années, la Terre a fabriqué la vie. Une vie d’abord unicellulaire, puis multicellulaire il y a 2 milliards d’années. L’apparition des premiers vertébrés n’a cependant eu lieu qu’il y a 500 millions d’années. Cette vie est restée aquatique pendant 4 milliards d’années mais l’apparition de la vie végétale a permis aux invertébrés, puis aux vertébrés, de coloniser les continents il y a 400 millions d’années. Les premiers mammifères ovipares sont ensuite alors apparus, il y a 200-230 millions d’années et parmi ces mammifères ont émergé les primates il y a 70 millions d’années. Ces petits primates sont insectivores et s’installent dans une nouvelle niche écologique : les arbres. Ils vont s’adapter à l’arboricolisme et les traces de cette adaptation sur le squelette sont nombreuses :

• Les yeux sont placés en façade pour permettre la vision 3D.
• La saisie a pu se développer grâce à l’opposition des doigts.
• Les griffes deviennent des ongles.

Des éléments archaïques demeurent cependant : maintien des cinq rayons des membres inférieurs et supérieurs. Bras et jambes ont gardé deux os (chez d’autres espèces, ces os se sont soudés partiellement ou totalement). Dans le tendon du 1er rayon apparaît l’os péronier (partie antérieure distale de la fibula) qui rigidifie le 1er rayon du pied, lui donnant ainsi un appui pour pouvoir sauter. Cette dernière évolution sera très importante dans l’acquisition de la bipédie.

symposium ostéopathie paléontologieL’os pirate !

L’histoire se poursuit avec la diversification. À partir de 10 millions d’années, deux grandes branches apparaissent en Afrique tropicale : les pré-chimpanzés et les pré-humains. Ces ancêtres communs avaient plus l’allure de petits singes. Chez le pré-chimpanzé, l’os péroneum disparaît alors qu’il continue à être présent chez le pré-humain. Son usage sera détourné et il servira à l’acquisition de la bipédie. C’est une exaptation, un usage pirate.

Par la suite, l’évolution des pré-humains empruntera deux voies différentes selon leur environnement : forestier, couvert et arboré ou au sein de forêts plus claires. Dans ce dernier milieu, le pré-humain continue à grimper dans les arbres et conserve son arboriculture mais dans le même temps, il va se nourrir au sol de racines et tubercules. Le redressement du corps apparaît alors et il développe ainsi la double locomotion. Au niveau morphologique, le pied, avec un hallux abduqué, donc opposable à l’os péronier, permet un appui rigide et cette nouvelle locomotion qu’est la bipédie. La main, quant à elle, reste similaire : flexible pour la saisie, puissante pour l’appui.

À partir de 4 millions d’années, les australopithèques apparaissent. Ce sont des êtres plus proches de nous, plus agressifs, plus mobiles, plus efficaces dans leur locomotion bipédique et plus tenaces pour la maintenir. Ils conservent parfois leur arboricolisme. Mais dans cette même période, il y a apparition d’une bipédie exclusive par un australopithèque pour lequel l’articulation du coude est devenue assez lâche alors que celle de son genou s’est solidifiée : c’est une phase de transition.

L’apparition de l’homme

À partir de 3 millions d’années, un changement climatique entraîne une adaptation des êtres vivants. Chez les hominidés, un des pré-humains devient humain en développant sa dentition pour manger plus de viande car les végétaux sont plus rares. Son cerveau se développe et un niveau de conscience apparaît. Ce passage de l’évolution est très intéressant car il y a deux voies qui donnent des résultats très différents selon les provinces géographiques. Une solution robuste : l’australopithèque. Une solution gracile : l’Homme.

L’Homme se déplace alors. Il apparaît en Europe entre 1,2 et 1,5 million d’années. Puis, il y a dérive génétique, c’est-à-dire spéciation. Un mécanisme très simple : l’isolement d’une espèce entraîne la modification de son patrimoine génétique. À suivre.[/su_tab]
[su_tab title= »La bipédie : entre avantages et inconvénients, un processus non abouti »]Jean-Louis Heim, anthropologue et chercheur à l’Institut de paléontologie humaine et au Muséum d’histoire naturelle

La position érigée est différente de la bipédie et la verticalisation a en effet précédé d’une dizaine de millions d’années la bipédie. En effet, de nombreux mammifères peuvent se redresser. Ce n’est donc pas propre à l’Homme. Cependant, la bipédie, en tant que moyen de locomotion, appartient à l’Homme à part entière.

symposium ostéopathie paléontologieQu’est-ce que la bipédie ?

C’est en premier lieu une avancée récente de l’évolution depuis le genre homo. La bipédie humaine se caractérise par un état permanent et un comportement qui suppose plasticité et adaptation à des attitudes variées. Son acquisition a entraîné toute une série de modifications de la structure corporelle :

• Adaptation du pied à la sustentation
• Libération de la main (fonction récente)
• Modification musculaire et squelettique du corps
• Élargissement du bassin et du thorax
• Changement de la forme et des rapports des viscères
• Déplacement vers l’arrière et le bas du centre de gravité
• Développement de la partie lombaire du rachis car le poids qu’il supporte a augmenté.
• Modifications du crâne et de la face : élévation de l’écaille temporale et flexion de la base du crâne entraînant une ouverture.

Les os du crâne frontal vont vers l’avant, ceux de l’occipital vers l’arrière. Il y a dans le même temps une augmentation de l’écaille temporale au milieu.

L’aventure humaine n’a pas encore dit son dernier mot

 
De nouveaux troubles pathologiques

Cependant, cette mise en place de la bipédie n’est pas une évolution complète et aboutie. Elle présente donc des désavantages, notamment par le développement de certains troubles pathologiques. Par exemple, l’élargissement du thorax et la libération des membres supérieurs a modifié l’omoplate et contribue à la faiblesse de l’épaule. L’élargissement du bassin a entraîné une fragilité des articulations coxo-fémorales. Le centre de gravité de la tête a été décalé par rapport à celui de la colonne vertébrale. Chez l’homme, le coude de l’urètre favorise la rétention de calculs vésicaux, etc.[/su_tab][/su_tabs]

* Philippe Petit, ostéopathe et journaliste, réalise une émission diffusée sur idFM 98.0 : À l’écoute de l’Évolution : du Big Bang à l’origine des espèces. Il est également l’auteur de Notre corps n’est que mémoire – l’Évolution, un savoir-faire pour se soigner, aux éditions Lanore. Plus d’informations sur www.micro-osteo.fr

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