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SCAN CMV Médiforce 2015 : les kiné-ostéopathes interrogés

Alors que le moral des professionnels libéraux de santé (PLS) ne s’améliore pas en général, les kiné-ostéopathes restent optimistes quant à l’avenir de leur profession. Le SCAN CMV Médiforce 2015 révèle également que 89 % des PLS sont aujourd’hui ouverts à l’ostéopathie.

Un reportage réalisé par Reza Redjem-Chibane

Scan CMV Médiforce 2015Les résultats du 4e SCAN CMV Médiforce (filiale de la banque BNP Paribas spécialisée dans le financement des professions libérales) ont été présentés à la presse le 21 avril dernier. L’étude a interrogé au mois d’octobre et de novembre un peu moins de 500 professionnels libéraux de santé (PLS) : radiologue, médecin-biologiste, généraliste, chirurgien dentaire, vétérinaire, kiné-ostéopathe, infirmier et pharmacien. L’objectif : mieux connaître les évolutions des relations entre les PLS et leurs patients. Comment ces professionnels perçoivent-ils les changements leurs patients, leurs « exigences » croissantes et comment faire évoluer (ou pas) leurs pratiques professionnelles en conséquence. Pour la 1re fois, les kiné-ostéopathes étaient considérés dans l’enquête.

Les kiné-ostéopathes se démarquent

1er constat : l’année 2014 avec la nouvelle loi de santé aura eu raison du moral des PLS qui attribuent une note moyenne de 4,8 sur 10 pour évaluer la situation de leur profession. Mais infirmiers, kiné-ostéopathes et vétérinaires restent plus optimistes avec une note moyenne de 5,6. Pour mesurer leur confiance quant à l’avenir de leur profession, CMV Médiforce a demandé aux PLS s’ils conseilleraient l’exercice libéral de leur métier. La réponse toutes professions confondues est oui à 47 % contre 57 % l’an dernier. Mais les kiné-ostéopathes se démarquent avec 72 % de oui. Cette baisse globale de 10 % s’explique de plusieurs raisons. D’abord par une baisse des revenus des PLS. La baisse du pouvoir d’achat des patients et de moins bons remboursements des soins pour certaines professions expliquent cette baisse du chiffre d’affaires pour les PLS. Ensuite, la pression fiscale et les charges administratives et bureaucratiques sont aussi une des raisons du manque de confiance en l’avenir des PLS.

Le SCAN s’est également intéressé aux changements sociétaux modifiant la relation entre les PLS et leurs patients. L’étude révèle trois évolutions clés : un budget santé contraint, des patients plus informés et plus autonomes.

89 % des professionnels de santé ouverts à l’ostéopathie

Du patient au client : les PLS s’adaptent

Avec un budget contraint et en étant plus informés, les patients sont devenus plus exigeants commercialement. Ces derniers s’informent à 90 % par eux même et se comportent comme des clients : ils consultent plusieurs médecins et n’hésitent pas à changer de praticien. Ils pratiquent également plus l’auto médication. Plus informés et plus autonomes, ils sont également plus exigeants professionnellement. Ils remettent en cause les diagnostics, respectent moins les rendez-vous fixés. « Ce n’est ni bon ni mauvais et les patients attendent de leur thérapeute une prise en charge différente. Il est alors nécessaire pour les PLS de s’adapter » commente Ariane Goviron, directeur général de CMV Médiforce. Comment ? À travers une question ouverte, l’étude observe trois modalités d’adaptation :

1. Ajustement des honoraires et maîtrise des coûts par mutualisation des moyens

2. Amélioration de la qualité des soins par la formation continue et en intégrant plus de technologie pour se différencier

3. Augmenter l’écoute et le dialogue

Les PLS s’ouvrent aux médecines complémentaires

Par ailleurs, les conclusions du SCAN CMV mettent en évidence une ouverture des professionnels de santé par rapport aux approches des médecines complémentaires. Ils sont favorables à 93 % à la relaxation et à 89 % à l’ostéopathie. (NDLR : voir l’article Médecine à expertise particulière versus médecine intégrative)

[su_spoiler title= »ZOOM : comment les kiné-ostéopathes se sont-ils adaptés ? » icon= »caret-square »]Face aux changements du comportement des patients décrits dans le SCAN CMV Médiforce 2015, 55 % des kiné-ostéopathes ont choisi la formation pour s’adapter. Plus à la marge, 15 % d’entre eux parlent de la nécessité de plus écouter leurs patients et de faire plus de « pédagogie ». Pour cette profession, la technologie n’est pas en effet un outil différenciant. Elle s’adapte donc plus par le « psychologique » que par le « technologique ».

Par ailleurs, les kiné-ostéopathes sont avec les infirmiers, les professionnels les plus ouverts aux approches dites « complémentaires ». Ainsi, 30 % d’entre eux estiment que c’est « une très bonne chose » pour l’acupuncture (contre 20 % en moyenne) et 25 % pour la sophrologie (contre 16 % en moyenne). Il est par ailleurs symptomatique de relever que 33 % des kinésithérapeutes interviewés « pratiquent déjà » l’ostéopathie.[/su_spoiler]

[su_spoiler title= »CMV Médiforce en quelques mots » icon= »caret-square »]C’est une filiale spécialisée de la BNP Paribas dans le financement des professions libérales. En 2014, CMV Médiforce comptait 450 millions d’encours pour des professionnels de santé pour du financement immobilier, matériel et de trésorerie. L’objectif de CMV Médiforce : connaître et comprendre ces PLS pour trouver la meilleure solution.[/su_spoiler]

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