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Microbiote

Penser le cerveau par le ventre, une nouvelle idée à digérer

L’intestin est-il notre véritable deuxième cerveau ? Le microbiote intestinal interagit avec les cellules de notre intestin pour communiquer avec notre cerveau ; c’est ainsi qu’il influe sur notre comportement alimentaire et même sur nos aptitudes mentales. Quelles sont ses fonctions et les conséquences de son dysfonctionnement ?

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Une synthèse réalisée par Reza Redjem-Chibane à partir des dossiers de Cerveau & Psycho et Pour la science.

Notre tube digestif abrite une communauté microbienne comptant près de cent mille milliards de bactéries. Composé d’environ un millier d’espèces différentes, ce « microbiote intestinal » représente une diversité génétique énorme. Il échange des signaux moléculaires avec la muqueuse intestinale pour, in fine, communiquer avec tout l’organisme. Au cours des dix dernières années, le séquençage du génome du microbiote (le métagénome) et l’analyse des espèces chimiques qu’il produit ont permis aux chercheurs d’accumuler les preuves sur la physiologie de ce microbiote qui va jusqu’à influencer le cerveau. Et les indices d’une implication des bactéries intestinales dans certaines maladies mentales s’accumulent. Faut-il soigner celles-ci par le ventre plutôt que par le cerveau ?

Rôle du système nerveux intestinal ou entérique

Il a ainsi été montré que les mécanismes physiologiques et les signaux nerveux et hormonaux contrôlant la distribution du glucose vers les tissus de l’organisme lors de l’alimentation débutent dans l’intestin… et non uniquement dans le cerveau. Non seulement l’intestin absorbe la nourriture, mais il détecte également la quantité et la qualité des nutriments tels le glucose et les lipides. Le cerveau est informé de l’absorption des nutriments par le système nerveux intestinal ou entérique, composé de 300 à 600 millions de neurones disposés autour de l’intestin et dont les ramifications nerveuses pénètrent jusque dans les villosités intestinales. Ces dernières, dont la fonction est d’absorber

« On a longtemps pensé que le système immunitaire ne visait qu’à nous défendre contre les microbes »

les nutriments en augmentant considérablement la surface de contact entre le milieu intérieur de l’organisme et la lumière de l’intestin, sont constituées de cellules épithéliales, de cellules vasculaires, de cellules immunitaires et des prolongements nerveux des neurones entériques (voir l’encadré Comment les deux cerveaux interagissent). Ainsi, plusieurs réseaux de cellules nerveuses, notamment dans les plexi sous-muqueux et myentérique (contenant les muscles) de l’intestin, forment un « deuxième cerveau », connecté au « premier » cerveau via le nerf vague. Ce deuxième cerveau est donc « lié » à l’hypothalamus, le centre de contrôle du comportement alimentaire.

Dans la suite de l’article:

  • Quelles sont les maladies mentales liées au microbiote ?
  • Comment le stress enflamme-t-il nos intestins ?

L’intégralité de cet article est à lire dans L’ostéopathe magazine #29

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