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ÉDITO : Dénoncer les violences, condamner les bourreaux

Lundi, un ostéopathe ancien champion paralympique a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles. Une affaire qui en rappelle, tristement, plusieurs ces derniers mois. Souvent, les accusés se cachent derrière l’ostéopathie et des manipulations « thérapeutiques », pour justifier l’inqualifiable. Une violence physique d’abord et une violence psychologique ensuite pour les victimes. En ostéopathie, certaines manipulations, notamment dans la sphère pelvienne, peuvent être mal interprétées si elles ne sont pas accompagnées par des explications. Sans le consentement libre et éclairé des patientes, elles deviennent alors une agression sexuelle. Ces manipulations sont d’ailleurs interdites par la loi comme le rappelle le décret du 25 mars 2007. Les ostéopathes peuvent exercer des manipulations dites musculo-squelettiques et myofaciales, exclusivement manuelles et externes. Dans les faits, on le sait tous, cela exclut un pan de l’ostéopathie. Dans la pratique, on n’en doute pas, beaucoup ne respectent pas le cadre légal. L’un des résultats est une amélioration de la santé des patientes. Mais, de nombreux agresseurs, violeurs, charlatans profitent de la relation thérapeutique et du manque d’explications pour s’adonner aux violences en se prêtant des nobles, en réalité sournoises et mesquines, intentions de soins. 

Que pouvons-nous faire ? 

Dans notre monde, les agressions sexuelles et les violences faites aux femmes sont un problème de société et par conséquent un problème d’ostéopathes aussi. Faut-il changer le cadre légal pour les manipulations pelviennes ? Cela ne changera rien, les violeurs le seront toujours. Doit-on rappeler que l’exercice thérapeutique doit se faire dans un cadre de confiance, de consentement et de respect ? Une évidence. Que nous reste-t-il ? Dénoncer, se battre, soutenir les victimes et condamner les bourreaux. Peut-on encore exercer la profession d’ostéopathe si on a été reconnu coupable pour agressions sexuelles ? Nous ne le croyons pas. 

Dans les cabinets, expliquez encore et toujours ce que vous faites et recueillez le consentement du(de la) patient(e). Dans les écoles, enseignez encore et toujours l’esprit essentiel de l’ostéopathie, une discipline où l’humain est au centre. Dans les associations représentatives, accompagnez les victimes et pointez du doigt les violeurs.

Dans nos colonnes, nous continuerons de porter les faits à vos yeux. Oui, il existe aujourd’hui des dérives intolérables et sexistes au sein de la profession. Combattons-les !

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