En 2017, la SNCF installera des sièges « ostéopathiquement » pensés… Cogitobio, société spécialisée dans le transfert de technologies issues de la recherche sur le système musculo-squelettique vers le monde industriel, et Ostéobio, école d’ostéopathie biomécanique, ont contribué à la création de ces futurs sièges.
Pol Le Borgne, directeur de Cogitobio, nous raconte l’histoire de cette collaboration qui a commencé il y a 15 ans, en 2001.
En 2017, les voyageurs de la ligne de TGV Paris-Bordeaux seront les premiers à apprécier le confort des 12 320 sièges ergonomiques mis en place par la SNCF dans 40 nouvelles rames. C’est l’aboutissement d’une collaboration entre la SNCF, Cogitobio, spécialiste du transfert de technologies technologies issues de la recherche fondamentale sur le système musculo-squelettique vers le monde industriel et Ostéobio, l’école d’ostéopathie biomécanique. En 2001, le département recherche de la SNCF, et plus particulièrement son directeur Louis-Marie Cléon, lançait une large étude sur le confort des usagers.
Quatre années plus tard, cette étude confiée à Cogitobio et en collaboration avec Osteobio a permis de :
– définir les outils et les méthodes pour quantifier l’inconfort d’un siège,
– définir une base de données morphométrique d’utilisateurs,
– et définir des comportements et géométries de colonnes (ou morphotypes) permettant d’expliquer le comportement spécifique d’un utilisateur en position assise.
La biomécanique : une science jeune
Comprendre le fonctionnement de la colonne vertébrale avec une finalité ergonomique n’a pas jamais intéressé la recherche scientifique. En revanche, pour les cliniciens d’Osteobio, il a été naturel de s’intéresser à cette colonne vertébrale car ils sont confrontés tous les jours à des patients souffrant du dos.