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FRACTURE: GARE À LA CASSE !

L’un des éléments les plus inquiétants de l’exercice clinique est la présence de lésion ou fragilité asymptomatique que les techniques pourraient aggraver. De fait, connaître la fréquence dans la population générale mais aussi dans certains sous-groupes s’avère essentiel pour estimer la balance bénéfice-risque.

Ostéoporose et fracture vertébrale asymptomatique

Ainsi une équipe brésilienne a analysé une série de patients pour déterminer la fréquence de fracture asymptomatique. Celle-ci a analysé de nombreux facteurs afin de pouvoir déterminer lors de l’anamnèse et d’examen complémentaires ces patients à risque (Age, poids, Apport en calcium, antécédents, habitude de vie etc…).

Sur l’échantillon de 135 patients étudiés, 24,4% des patients était porteur d’une fracture vertébrale asymptomatique ! Étonnamment, certains facteurs habituellement associés aux fractures n’étaient pas statistiquement significatifs comme le tabagisme et plus étonnant encore, le fait d’être actif n’était pas particulièrement protecteur (20% de fracture vertébrale asymptomatique dans le groupe actif vs 25% dans le groupe sédentaire).

Ce groupe est essentiellement féminin avec une moyenne d’âge élevé. Autre élément intéressant, les fractures étaient présentes même chez certains sujets non ostéoporotiques.
D’une manière générale seuls trois facteurs étaient véritablement associés à la présence de fractures vertébrales asymptomatiques : l’usage de stéroïdes (comme les corticoïdes), l’âge supérieur à 61 ans, et des antécédents de fractures à la suite de faibles chocs.

Il est à noter que seul 30% des facteurs sont modifiables et extrinsèques aux patients. Cela d’une part montre le peu de levier pour éviter l’ostéoporose, et qu’il existe d’autre part une notion de terrain génétique pour ces problématiques.

Message à retenir :

Chez certains sujets âgés ostéoporotiques féminins, il existe des factures vertébrales asymptomatiques. L’usage de stéroïde, un âge supérieur à 61 ans, des antécédents de fractures à la suite de faibles chocs doivent amener à une certaine prudence dans le choix des techniques manuelles.

Sources:

Lete de Negreiros CC et coll, Asymptomatic vertebral fractures in patients with low bonemineral density, Rev Assoc Med Bras 2016; 62(2):145-150

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