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troubles musculo-squelettiques

Troubles musculo-squelettiques : quel rôle pour les ostéopathes ?

Première cause de maladies professionnelles, le nombre de TMS (troubles musculo-squelettiques) s’accroît en France d’environ 13% par an depuis 1995, selon les caisses d’assurance maladie (CNAMTS et CCMSA).

troubles musculo-squelettiquesRecouvrant un large éventail de pathologies, les TMS constituent aujourd’hui un véritable enjeu de santé publique. Ils résultent principalement d’une combinaison de plusieurs facteurs de risques biomécaniques, organisationnels et psychosociaux. Ils nécessitent une prise en charge spécifique, en tenant compte des caractéristiques individuelles de chaque patient (âge, état de santé, histoire individuelle, etc.), et entrent de manière évidente dans le champ de compétence des ostéopathes. A condition de bien connaître la problématique et son lieu d’expression, l’entreprise, les ostéopathes pourront également s’inscrire dans une approche préventive plus large des TMS.

En France, les TMS demeurent la première cause de reconnaissance des maladies professionnelles. En 2008, 36 926 nouveaux cas ont ainsi été indemnisés ; au total, l’ensemble des TMS indemnisés ont engendré, toujours en 2008, la perte de 8,4 millions de journées de travail et 847 millions d’euros de frais couverts par les cotisations des entreprises et des actifs du régime agricole.

De plus, comme l’indique une étude de l’INVS (institut national de veille sanitaire) réalisée dans le département du Maine-et-Loire, la sous-déclaration, même difficile à évaluer, est importante et réelle. Des dizaines de milliers de salariés souffriraient de TMS avec, pour les cas les plus graves, des handicaps à vie, mais également des conséquences sur l’emploi lui-même (restriction temporaire, inaptitude, etc.).

Les entreprises commencent à ressentir les effets des TMS : absentéisme, turn-over, difficultés de recrutement, de reclassement des victimes, etc. Auxquels il faut ajouter les coûts indirects : pertes de temps, de production, d’image, etc.

Un enjeu social et économique sous-estimé

Les TMS touchent presque toutes les professions et des entreprises de toute taille, mais principalement les industries de l’agroalimentaire, de la métallurgie, du bâtiment et des travaux publics. Il s’agit en effet de secteurs où le travail manuel répétitif est très présent. Mais le problème est également apparu dans d’autres secteurs jusque-là peu touchés comme le tertiaire. Tous les pays industrialisés sont concernés par le phénomène, même ceux où les fabrications ont été délocalisées. Les TMS représentent de fait un réel un enjeu de société.

Les origines des TMS

Les TMS résultent d’un déséquilibre entre les capacités fonctionnelles des personnes et les sollicitations professionnelles, notamment lorsque les possibilités de récupération ne sont pas suffisantes. Ce sont donc des maladies multifactorielles dont la survenue dépend de trois types de facteurs :

– biomécaniques : contraintes posturales, travail en force, port de charges lourdes, mouvements répétitifs, usage d’outils vibrants à main, travail au froid, etc.

– psychosociaux et liés à l’organisation du travail : ils peuvent avoir des effets indirects sur le niveau d’exposition aux facteurs biomécaniques (climat de travail et qualité des relations avec les collègues ou les supérieurs hiérarchiques, horaires de travail, mode de rémunération, temps de pause insuffisant pendant le travail, passage en flux tendu, etc.)

– individuels tels que l’âge et le sexe : le rôle de l’âge est évident pour certaines affections et beaucoup moins pour d’autres. Plusieurs études montrent des fréquences d’apparition de TMS plus élevées chez les femmes, mais les comparaisons entre sexes sont difficiles du fait des spécificités des métiers exercés par les femmes et les hommes.

La prévention des TMS nécessite de réduire en permanence ces facteurs de risque. Elle peut être durable lorsqu’elle mobilise tous les acteurs concernés et qu’une veille sur le sujet est mise en place.

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