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Un vent d’ostéopathie sur l’Indoor de France de Funboard.

Les 1er et 2 avril 2016 se déroulait à Paris l’Indoor de France de Funboard à l’AccorHotels Arena (anciennement POPB). Cette compétition d’anthologie avait marqué les esprits dans les années 90. Patrick Mazeau, ostéopathe, avait été choisi pour prendre soin des funboarders. Également présent lors des éditions des années 90, il nous fait part de son expérience.

Propos recueillis par Reza Redjem-Chibane

Vous aviez déjà participé en tant qu’ostéopathe aux éditions précédentes de l’indoor de Funboard de Paris Bercy. Pourquoi cet évènement est-il unique ?

Fred Beauchêne avait déjà réalisé les premières éditions sur Bercy en 1990, 91,92, 93, 94 & 98. Cette année, il a réitéré ce pari de faire revivre la planche à voile en pleine capitale à l’Accorhotels Arena. Le bassin de l’AccorHotels Arena, avec ses 30 ventilateurs peut produire un vent de tempête de 30 nœuds pour accueillir les meilleurs funboarders de la planète. Les ténors comme l’Hawaien Robby Naish, le Calédonien Robert Tériitehau, le Hyérois Érik Thiémé et le Rétais Antoine Albeau concouraient à côté d’une nouvelle génération très motivée. Pour moi, c’était l’occasion de retrouver des athlètes que j’avais accompagnés 20 ans auparavant. La connexion sportif/praticien s’est faite immédiatement.

Comment l’ostéopathie trouve-t-elle sa place dans ce genre d’évènement ?

L’ostéopathie est reine dans ce genre d’événement car elle est à l’écoute immédiate des demandes du corps des athlètes. Les sportifs s’entrainent dans le bassin dès le matin en vue des sélections pour le show du soir. J’ai donc choisi comme protocole de faire un traitement du sportif en 15/20mn maximum pour parer au plus urgent. Ensuite, ils peuvent demander une consultation quand ils le veulent.

Quels sont les motifs de vos interventions au cours de ces compétitions ?

funboard bassinLes affections principalement rencontrées sont une fatigue musculaire des fléchisseurs au niveau du membre supérieur (point fixe du wishbone). Au niveau des membres inférieurs, les planches rigides transmettent des micro-traumas au squelette jambier et à la colonne lombaire. Des crampes sur les muscles des pieds et sur les muscles jambiers peuvent apparaître.
Les pieds et chevilles sont les parties du corps les plus exposées lors des réceptions de saut (choc avec la planche ou l’eau). Elles peuvent provoquer des entorses de genou, de cheville, des compressions méniscales et discales. Quant aux chutes, elles occasionnent des traumas variés sur le crâne, le rachis cervical, les épaules.
Les funboarders sont des sportifs de haut niveau. Leur métabolisme est au top et ils savent gérer ces traumas, au niveau physique et mental. La planche à voile reste un formidable sport complet et de haubanage du corps.

Avez-vous des axes de traitement particuliers ?

Avant tout, c’est le traitement qui prime et non pas les techniques. Il s’agit de proposer l’approche qui convient le mieux. Je travaille à 90 % en structurel selon l’approche britanique de la BSO (British School of Osteopathy) en minimums leviers car elle est la plus adaptée pour ces séquences courtes de traitement.
Mais mon écoute avant le traitement combine une main fasciale, des tests de mobilité et de palpation. L’essentiel dans ce type d’intervention est de savoir quand s’arrêter pour que le sportif reste « focus » sur sa journée de compétition. Je réserve les techniques cranio-sacrées pour la récupération en fin de journée.
Aloha !

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