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Admission des ostéopathes étrangers au Québec… quelle procédure ?

En 2015, Ostéopathie Québec a davantage encadré les demandes d’admission des ostéopathes DO n’ayant pas été formés en ostéopathie dans les écoles reconnues par l’association. Un moratoire a alors été imposé et un comité d’admission a été créé. Quelles sont les nouvelles conditions d’admission ?

Un reportage réalisé par Reza Redjem-Chibane d’après les informations recueillies auprès d’Ostéopathie Québec

Cette même année, un comité ad hoc a été formé pour entamer une révision des critères d’admission à l’association et pour répertorier les écoles qui répondraient à ces critères.
Ostéopathie Québec a mandaté la société Éduconseil, une entreprise spécialisée dans la gestion des compétences, pour consolider ses pratiques d’admission à l’association Ostéopathie Québec.
L’objectif étant de mettre en place des outils d’évaluation des compétences de ces ostéopathes.
En décembre 2016, la société Éduconseil a terminé ses travaux et un comité d’admission et de compétences (CAC) a été formé. Les membres de ce comité agissent à titre de jury lors des évaluations qualitatives de la maîtrise des compétences liées à l’exercice de la profession d’ostéopathe.

[su_box title= »La french touch » style= »bubbles » box_color= »#ef090d » radius= »8″]En novembre 2016, date de reprise des études des dossiers des candidats en provenance d’école française, 72 ostéopathes DO, soit 5,49 % des membres d’Ostéopathie Québec, étaient titulaires d’un diplôme obtenu hors Canada. Avec 58 admissions, les ostéopathes français sont les plus nombreux à s’installer au Québec. A noter que sur ce nombre, 21 proviennent de l’Institut Supérieur d’Ostéopathie d’Aix en Provence et du Collège Ostéopathique de Provence de Marseille qui ont fusionné pour devenir le COS Aix-Marseille.

Evolution des admissions d’ostéopathes étrangers depuis 2013
2013 : 7 ( 6 français et 1 anglais)
2014 : 10 (9 français et 1 australien)
2015 : 8 français[/su_box]

Quelles sont les compétences retenues ?

L’évaluation des compétences vise à permettre aux personnes concernées de rendre compte de la maîtrise des compétences clefs de la profession.
Que ce soit dans le contexte d’une inspection professionnelle particulière ou dans le contexte d’une demande d’admission pour un ostéopathe DO n’ayant pas acquis sa formation en ostéopathie dans l’une des deux écoles reconnues par Ostéopathie Québec. À savoir : le Centre ostéopathique du Québec (COQ) et le Collège d’études ostéopathiques (CEO).
Les compétences de la profession d’ostéopathe évaluées sont décrites dans Le Référentiel de compétences lié à l’exercice de la profession d’ostéopathe au Québec et sont articulées autour de quatre domaines.
Le premier réunit les compétences qui sont au coeur de la profession, et les trois autres, celles qui, tout en lui étant intrinsèquement liées, renvoient successivement à une réalité professionnelle qui se rapporte à l’accomplissement de responsabilités situées en périphérie de l’exercice de la profession par rapport à ce qui en constitue le coeur.
– 1er domaine de compétences : la conduite d’un processus d’évaluation et d’intervention en ostéopathie
– 2e domaine de compétences : la gestion des éléments clefs entourant la conduite d’un processus d’évaluation et d’intervention en ostéopathie
– 3e domaine de compétences : le développement professionnel continu
– 4e domaine de compétences : la participation à l’évolution et au rayonnement de la profession

Répartition des membres d'Ostéopathie Québec titulaires d'un diplôme obtenu hors Québec
Répartition des membres d’Ostéopathie Québec titulaires d’un diplôme obtenu hors Québec

Le raisonnement clinique : une compétence clef !

Cette démarche d’évaluation est en phase avec l’objectif poursuivi par Ostéopathie Québec : favoriser les compétences propres au cœur de la profession d’ostéopathe. Pour l’essentiel, ces compétences sont axées sur l’application du raisonnement clinique en ostéopathie. Dans cette perspective, les compétences retenues aux fins de l’évaluation sont liées au premier domaine de compétences de la profession intitulé La conduite d’un processus d’évaluation et d’intervention en ostéopathie. Elles se présentent comme suit :
– Être capable d’évaluer les dysfonctions somatiques ostéopathiques chez une personne ;
– Être capable de produire le résultat d’une évaluation ostéopathique et d’en discuter avec la personne en consultation ou toute autre personne concernée ou alors, de donner un avis professionnel relevant d’une expertise en ostéopathie ;
– Être capable de concevoir et de planifier une intervention en ostéopathie et d’en discuter avec la personne en consultation ;
– Être capable de mettre en oeuvre une intervention en ostéopathie et d’en assurer le suivi.
Deux méthodes d’évaluation sont privilégiées par Ostéopathie Québec dans l’évaluation des compétences :
– l’entrevue dirigée, qui peut être menée à l’aide de questions ouvertes formulées à partir d’histoires de cas, transposées en études de cas;
– l’observation en situation simulée de travail, qui peut être menée à partir de situations cliniques, transposées en mises en situation pratique.

[su_box title= »Qui sont les membres du comité d’admission et de compétences (CAC) ?  » style= »bubbles » box_color= »#ef090d » radius= »8″]Les ostéopathes DO siégeant au CAC ont été sélectionnés en fonction de leur expérience clinique auprès d’une clientèle diversifiée et/ou de leur expérience comme professeur, chargé de cours, superviseur ou jury évaluant la thèse ou le clinicat pour une école d’enseignement ostéopathique. Ces membres sont recon¬nus pour leur intégrité, leur discrétion, leur diplomatie et leur professionnalisme au sein de la communauté ostéopathique du Québec. Ils sont neuf actuellement : Monique Dagenais, Stéphanie Demers, Marc Gauthier, Michaël De Gouveia, Nicole Lamothe, André Mignault, Yannick Mullié et Mikhael Samaan. Marie-Line Deslauriers et Jad Khoury agissent à titre de coresponsables du CAC.[/su_box]

L’admission des ostéopathes DO en provenance de la France

La levée partielle du moratoire vise, en premier lieu, les candidats issus d’écoles françaises répondant aux conditions suivantes :
– Ostéopathe DO français ayant terminé leur formation initiale dans une école agréée en 2007 qui a conservé son agrément en 2015, et qui détient un baccalauréat français et un minimum de 4 200 heures de for¬mation initiale en ostéopathie, dont 1 000 heures de pratique clinique supervisée.
– Ostéopathe DO français dont la formation initiale en sciences de la santé est admissible à un ordre professionnel au Québec ayant suivi les heures requises de formation en ostéopathie, et qui détient un baccalau¬réat français et un diplôme d’État d’ordre universitaire dans l’un des domaines des sciences de la santé reconnus dans le cadre de l’entente France-Québec.
Pour soumettre sa candidature afin de devenir membre d’Ostéopathie Québec, ou pour toutes questions sur les critères d’admission, le candidat doit d’abord communiquer avec le siège social de l’association en écrivant à l’adresse suivante : info@osteopathiequebec.ca. L’équipe d’Ostéopathie Québec expliquera ensuite au candidat comment présenter son dossier de candidature.

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