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Ostéoporose postménopausique : actualisation des recommandations

Le Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses (GRIO), avec la Société Française de Rhumatologie (SFR), a mis à jour ses recommandations concernant la prise en charge thérapeutique de l’ostéoporose postménopausique.

Elles ont été publiées au mois de mai dans la Revue du rhumatisme et sont disponibles sur www.grio.org. La version précédente avait été publiée en 2006 par la Haute Autorité de Santé (HAS). Les nouvelles recommandations mettent l’accent sur la nécessité de mettre en oeuvre un traitement antiostéoporotique en cas de fracture sévère. En effet, la surmortalité résultant de ces fractures sévères a été particulièrement démontrée par des études récentes.

Les fractures considérées comme sévères sont des fractures de l’extrémité supérieure du fémur, des vertèbres, du bassin, du fémur distal, du tibia proximal, de l’extrémité supérieure de l’humérus ainsi que de la présence simultanée d’au moins trois fractures costales. Ce sont des fractures de fragilité, c’est-à-dire survenant à la suite d’un traumatisme de faible énergie (équivalent à une chute de sa hauteur). Pour ce type de fracture, le GRIO recommande la prescription d’un traitement de l’ostéoporose après la survenue de ces fractures quel que soit l’âge et la valeur la densité minérale osseuse des patientes.

ostéoporose postménopausiqueLa recherche des fractures vertébrales est primordiale

Les nouvelles recommandations insistent également sur la recherche des fractures vertébrales par des radiographies du rachis ou par une technique d’imagerie peu irradiante appelée VFA (Vertébral Fracture Assessment). En particulier chez les patients souffrant de douleurs rachidiennes dorsales. « Ces fractures sont souvent méconnues, prises à tort pour une poussée d’arthrose, souligne Karine Briot, docteur à l’hôpital Cochin (Paris). C’est pourtant la seule fracture caractéristique de la faillite du système de soutien osseux. La recherche des fractures vertébrales et donc primordiale. » Quant aux fractures de hanche, le professeur Patrice Fardellone du CHU d’Amiens rappelle que ce sont elles qui ont le plus fort taux de mortalité, en particulier parce qu’elles touchent des sujets âgés souvent fragiles.

Dans les autres cas, avec ou sans fracture non sévère, la décision thérapeutique dépend des valeurs de la densité minérale osseuse et de l’évaluation du risque clinique de fracture pour laquelle le GRIO recommande l’utilisation de l’outil FRAX qui donne un pourcentage reflétant la probabilité de survenue d’une fracture majeure (fémur, poignet, humérus, tassement vertébral) de l’ostéoporose dans les dix ans à venir. Le calcul est réalisé à partir de 12 renseignements : l’âge, le sexe, le poids et la taille (indice de masse corporelle), les antécédents personnels de fracture, densité minérale osseuse, etc.

Préférer le calcium d’origine alimentaire dans la prévention

La prévention quant à elle repose principalement sur des apports en calcium et en vitamine D adaptés, la réduction du risque de chute, une activité physique régulière, l’éviction du tabac et de l’alcool. Il est souligné que les apports en calcium alimentaire doivent être préférés et qu’une éventuelle supplémentation doit être adaptée en fonction d’une évaluation de ces apports. Par ailleurs, les fortes posologies de vitamine D sont déconseillées.

Source : www.grio.org (13 juillet 2012)

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