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Moral des professionnels de santé : l’optimisme des kinés-ostéopathes

MORAL DES PROFESSIONNELS DE SANTE : L’OPTIMISME DES KINÉS-OSTÉOPATHES

Depuis 6 ans, CMV Médiforce, filiale de la BNP Paribas spécialisée dans le financement de professionnels libéraux de santé, publie un baromètre des baromètres de santé : le SCAN. Depuis 2015, après concertation avec L’ostéopathe magazine, l’ostéopathie est présente dans ce baromètre à travers les kinés-ostéopathes. Quelle est la tendance 2017 de cette  6e édition ?

Sans-titre-2Depuis le premier SCAN, l’environnement des libéraux de santé a subi des transformations en profondeur. Évolutions des mentalités et attentes des patients, émergence des nouvelles technologies dans le champ de la santé, évolutions réglementaires et crise économique impactent la manière d’exercer. Depuis l’origine, du SCAN un certain nombre d’indicateurs permettent d’évaluer les évolutions de ce « climat » ainsi que de saisir le sentiment général des professionnels de santé face à la situation de leur profession. Chaque année, un focus est fait sur une thématique particulière pour mieux comprendre la diversité et les points de convergence au travers des réalités « métiers ».

QUELLES SONT LES SOURCES DE SATISFACTION DES PROFESSIONNELS DE SANTE ?

Ainsi, il y a deux ans l’accent avait été mis sur la perception et l’adaptation aux évolutions des patients (notamment liées à l’usage croissant d’internet) et, l’an dernier, un focus a été fait sur l’«e-santé» et la télémédecine. Cette année, après plusieurs éditions dont les résultats mettaient l’accent sur les difficultés rencontrées face aux évolutions socio-techno-économiques, le SCAN a souhaité mieux comprendre les sources de satisfaction dans l’exercice des métiers respectifs des professionnels de santé. La parole a été donnée à ces derniers pour qu’ils expriment ce qui motivait leur vision du futur et leur envie de recommander (ou pas) leur métier de libéral à un jeune. On peut ainsi comprendre que les ressorts d’un certain «marasme» (même s’il ne progresse plus depuis deux ans) viennent du vrai décalage ressenti entre d’un côté ce qui a fait choisir et qui rend fiers les professionnels de santé (la passion d’u, « beau métier utile à la société », le goût pour la liberté, etc.) et la réalité des contraintes subies d’un mode d’exercice en libéral dont ces derniers ont parfois le sentiment qu’il est menacé à terme.

cmv2MESURER LE «PROSÉLYTISME PROFESSIONNEL» AUPRÈS DES JEUNES : L’INDICATEUR QUI EN DIT BEAUCOUP.

Comme chaque année, le SCAN mesure l’intention déclarée de recommander ou non à un jeune l’exercice de sa profession en libéral. Parce qu’il témoigne du ressenti de l’interviewé face aux réalités quotidiennes de son activité, cet indicateur du «prosélytisme professionnel » est un solide révélateur du climat tant sectoriel que métier.

Les 5 métiers qui dépassent les 53 % sont :

  • les kinés-ostéopathes, avec 74 %.
  • les radiologues, avec 67 % (stabilité depuis 2012).
  • les infirmiers avec 59 %. Mais notons que sur une vision plus large c’est une forte décroissance que l’on constate : une perte de 24 points en 4 années de mesure, depuis le score particulièrement positif de 2012 avec 83 % de recommandations…
  • les médecins généralistes avec ce 57 % qui marque un fort regain de positivité (+ 14 points vs 2015).
  • et enfin, les vétérinaires avec 55 % (et une régularité installée en 4 ans).

cmvKINÉS-OSTÉOPATHES, LES PROFESSIONNELS LES PLUS OPTIMISTES !

Même si les kinés-ostéopathes partagent les mêmes sources fondamentales de réflexion et d’inquiétude que les autres professionnels de santé, ils se démarquent par leur optimisme et leur ouverture sur l’avenir. Devançant les vétérinaires et les infirmiers, ils attribuent la meilleure note à la vision actuelle de leur profession : 5,7 sur 10, vs 5 pour l’ensemble de l’échantillon. Ils sont ainsi les moins nombreux à donner les plus basses notes (de 1 à 4) : 24 % d’entre vous contre 39 % en moyenne. La note attribuée à la situation « dans les années à venir » confirme cette confiance : 5 sur 10 contre 4,1 pour l’ensemble de l’échantillon. Cette note fait des kinés-ostéopathes, avec les vétérinaires, les professionnels les plus optimistes face à l’avenir. Ici encore, ils ne sont « que » 37 % à donner des notes de 1 à 4 (vs 58 % ensemble), pour un différentiel très parlant de 21 points. Autre signe d’optimisme : les kinés-ostéopathes sont, avec les radiologues, les plus nombreux à dire qu’ils recommanderaient leur profession de libéral à un jeune avec 74 % de réponses positives (vs 53 % ensemble). Sur l’échelle du « prosélytisme professionnel », cela leur donne donc 21 points d’avance sur la moyenne de leurs confrères libéraux de santé ! Ce meilleur score est sans appel quand on observe que 53 % d’entre eux ont répondu «très certainement» ou «certainement», contre 24 % pour l’ensemble.

LA RÉMUNÉRATION EN QUESTION.

Devançant ici les vétérinaires, les kinés-ostéopathes sont toutefois les plus nombreux à considérer que « le niveau de revenus » est une source de déception dans l’exercice de leur métier (58 % vs 43 % en moyenne). Cet optimisme est sous-tendu par une vraie passion de leur activité de kinés-ostéopathes. De tous les professionnels interrogés, ils sont ceux qui expriment le plus de sources de satisfaction liées à la nature même de leur métier. On comprend alors que 87 % d’entre eux ne soient pas d’accord avec «l’envie de changer de métier, de faire autre chose» (vs 74 % ensemble).

[su_pullquote] » 86 % aimeraient échanger davantage avec d’autres praticiens… Peut-être pour mieux s’inscrire dans le parcours de soins «  Ariane Govignon, Directrice générale de CMV Médiforce[/su_pullquote]

FIERS DE LEUR MÉTIER AVEC UNE VISION PLUS SYSTÉMIQUE DES PATIENTS

Ils sont tout à la fois les plus fiers de leur métier (94 % !), les plus nombreux à penser que celui-ci apporte une réelle contribution à la société (95 %), mais encore les plus nombreux, avec les radiologues, à dire que «si c’était à refaire, ils choisiraient le même métier» : 86 % vs 65 % en moyenne ! Et ce n’est pas tout. Avec ce métier jugé « très stimulant au quotidien » pour plus de 9 sur 10 d’entre vous, les kinés-ostéopathes se distinguent encore en leader pour leur souhait d’avoir « plus d’échanges avec leurs confrères d’autres spécialités». En creux de ce dernier point, une vision des patients plus « systémique » ? Ou le souhait implicite de plus de reconnaissance confraternelle ?

Découvrez l’interview d’Ariane Govignon, directrice générale de CMV Médiforce[su_youtube_advanced url= »https://www.youtube.com/watch?v=9Gt7rxGafpU » width= »560″ height= »320″ autohide= »yes »]

LE SCAN COMPLET ICI >> SCAN-CMV-Mediforce-2017

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