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L’adolescence dans tous ses états

L’adolescence était le thème du 10e Symposium international d’ostéopathie organisé par la FSO (Fédération Suisse des Ostéopathes) les 22 et 23 novembre derniers à Lausanne. L’ostéopathe magazine était présent.

Par Élise Boyussou, ostéopathe

Médecins et ostéopathes ont successivement présenté leur expertise sur le sujet devant un peu moins de 300 participants. Le symposium a en effet débuté par une journée de conférences dont Jean-Claude Wetzel, pédiatre, était le modérateur. Ce dernier a en premier lieu présenté le processus dynamique de l’adolescence qui entraine un déséquilibre sur les plans psychiques et physiques. Il a précisé : « l’ostéopathie est devenue indispensable dans mes conseils de traitements chez l’adolescent pour les aider dans leur ré équilibrage ». Pierre-André Michaud, médecin et responsable de l’UMSA (Unité Multidisciplinaire de Santé des Adolescents) au centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV-Lausanne), a ensuite abordé les troubles alimentaires chez l’adolescent. Un phénomène qui n’est pas récent puisque les premiers cas ont été décrits au XXVIIe siècle. Les troubles alimentaires sont multiples : anorexie, boulimie, hyperphagie, etc. Leur incidence varie selon les moments de l’adolescence et ils sont l’illustration d’un blocage du processus d’individualisation de l’adolescent, un refus, une peur de passer à l’âge adulte. Mieux diagnostiqués, ces troubles sont mieux traités de nos jours. En effet, 70 % des patients retrouvent leurs poids normal et leurs conséquences sont quasiment toutes réversibles.

L’importante plasticité neuronale de l’adolescent

L'adolescence dans tous ses états

René Zweedijk, ostéopathe néerlandais, a abordé la thématique à travers la théorie des systèmes, concept important en ostéopathie. Selon lui, l’enfant est un ensemble de systèmes en développement (immunitaire, nerveux, endocrinien, musculo-squelettique) et il faut de nombreuses années pour que ces systèmes arrivent à maturation. Les changements survenant sur ces différents systèmes entrainent l’émergence de quelque chose de global. L’ostéopathe doit accompagner ces changements.
Professeur en neurobiologie, Pierre Magistretti, également directeur du Centre pour la neuroscience psychiatrique au centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV- Lausanne), s’est intéressé aux trois phénomènes à l’origine de la plasticité neuronale : la variation de la densité des épines dendritiques, le mécanisme de neurogénèse et le rôle énergétique des astrocytes. Cette plasticité, active tout au long de la vie, est plus importante à l’adolescence. Elle est augmentée par la richesse de l’expérience et l’activité physique, mais diminuée par le stress qui peut même entrainer une réduction de la taille de l’hippocampe (voir également notre reportage Dis-moi quel est ton stress, je te dirai comment le chasser publié dans L’ostéopathe magazine #18).

Quelle est la place de l’ostéopathe dans le maillage de soignant entourant les adolescents ? Catherine Rod de Verchère, ostéopathe française, répond à cette question en détaillant les dysfonctions crâniennes pouvant être retrouvées à l’adolescence : le strain entrainant une importante fatigabilité et des maux de tête, les tensions suturaires et leurs implications dans les migraines, la lésion intra osseuse du sphénoïde et sa répercussion sur la convergence des yeux ou encore les dysfonctions occipitales et sur le canal de l’hypoglosse pouvant être à l’origine de troubles de la parole, voire de bégaiements.

La scoliose de l’adolescent

Enfin, André Joseph Kaelin, chirurgien orthopédiste, a fait un tour d’horizon de la scoliose idiopathique passionnant. Complété par l’intervention de Éric Prat, ostéopathe, qui propose une nouvelle approche de cette problématique par le biais du lien mécanique ostéopathique.
Le lendemain, quatre workshops étaient organisés sur la prise en charge ostéopathique de l’adolescent. Eric Part a présenté une nouvelle approche de la scoliose selon le lien mécanique ostéopathique. René Zweedijk et Cécile Tenot abordaient respectivement la puberté et les dysfonctions uro gynécologique. Et Catherine Rod de Verchère les incidences ostéopathiques du crâne sur le cerveau.
[button href= »http://www.osteomag.fr/comment-sabonner/decouvrez-la-nouvelle-formule-de-losteopathe-magazine/ » align= »center »]Retrouvez le compte-rendu complet de ce symposium dans le prochain numéro de L’ostéopathe magazine. Le zoom de la rédaction portera sur la scoliose de l’adolescent.[/button]

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