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Adn, Machine learning, Exercice physique, Sommeil

Les gènes derrière l’exercice physique & le sommeil

Il est souvent avancé par beaucoup d’ouvragesde coaching qu’il n’appartient qu’à la volonté des individus de changer. Cependant, une nouvelle étude nous éclaire sur les facteurs génétiques prédisposant, entre autres, à la pratique du sport.

Il semblerait que le temps que nous sommes capables de passer assis, à dormir ou à marcher soit déterminé en partie par nos gènes. Ce résultat a été obtenu par une équipe de chercheur d’Oxford à l’aide d’un programme de Machine Learning.

Pour rappel, le Machine learning ou Apprentissage automatique est un programme d’intelligence artificielle. Celui-ci est capable par le biais de méthode statistique d’améliorer de lui-même son programme de traitement de données.

Le programme en question a compilé un grand nombre de données (91.105 patients britanniques) ayant trait à l’activité, la sédentarité. Puis, il a comparé ces données avec les informations génétiques des patients.

Des résultats passionnants

Ainsi, il a mis en évidence 14 régions génétiques qui sembleraient en lien avec un penchant naturel pour une vie très active. 7 de ces régions sont nouvelles par rapport aux données précédemment disponibles dans la littérature.

Mieux encore, ces données compilent aussi le rythme veille-sommeil ce qui permettrait aussi d’étudier le lien de certaines régions génétiques avec certaines tendances de sommeil. Enfin, cela permet de garder en ligne de mire l’étude des troubles de sommeils. Il semble que cette héritabilité soit plus importante pour les femmes que les hommes pour l’activité physique globale ou la sédentarité. Aucune différence liée au sexe n’a été mise en évidence pour la marche, le sommeil, ou l’activité physique modérée. Il n’est pas question de gènes agissant isolément. Il s’agit plutôt d’architecture polygénique en lien avec beaucoup d’autres traits humains: intelligence, obésité, éducation ou maladie cardio-métaboliques.

Les résultats mettent également en évidence un lien entre un bon niveau d’activité physique et une tension artérielle diastolique basse.

Une étude du même type précédemment conduite sur l’IMC avait mis en évidence un rôle important du système neurologique dans la distribution de la masse adipeuse. Ce type d’étude permet de mettre au jour beaucoup de liens insoupçonnés.

Il existe malgré tout quelques biais. Les données comportementales sont les plus difficiles à obtenir en gardant un aveuglement des sujets sur le but des données récoltées. De plus, les données ont été obtenues sur un groupe de patients issus de populations européennes caucasiennes. Les données ne peuvent donc pas être extrapolées à d’autres populations. L’âge des patients, entre 45 et 80 ans, peut aussi constituer un biais.

En conclusion, gène ou pas gène ?

Ces résultats très intéressants, qui permettent de lié génotype et phénotype, mettent en lumière la part héréditaire dans certains comportements humains. Les gènes ont un impact sur la pratique d’activité physique ou le sommeil et doivent être pris en compte.

Sources:

Doherty A, et coll, GWAS identifies 14 loci for device-measured physical activity and sleep duration, Nature Communications, 2018, 9: 5257 (Open access)

Locke A, et coll, genetic studies of body mass index yield new insights for obesity biology, Nature, 2015, 518: 197-206.

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